Le marais de la Cussignière
A saute-frontière entre Belgique et France
Une balade sans frontières
Le marais de la Cussignière joue à saute-frontière entre Belgique et France. Entre les villages de Baranzy et Signeulx, il occupe une vaste plaine formée par la confluence de la Batte et du ruisseau de Cussigny. Un itinéraire de balade transfrontalier permet de découvrir la réserve et les nombreuses espèces qui l’habitent. Rénové en 2016, un caillebottis permet au public de découvrir les milieux les plus humides du site.
Un marais d'exception
Le marais s’est formé suite à l’abandon, après 1945, des prairies humides bordant le cours inférieur du Cussigny. Du fait de l'obstruction partielle de son lit, le ruisseau a débordé et a permis le développement d’une végétation de marais, et de sa faune associée. Même si le busard des roseaux, raison première de la mise sous statut de réserve, a maintenant disparu, une avifaune extraordinaire se maintient sur le site.
Le rossignol à la fête
Au cœur de la réserve, on entend ainsi chanter les espèces typiques des plaines alluviales, dont l’emblématique rossignol. Aux abords nichent le traquet pâtre, la pie-grièche écorcheur et le loriot, qui se montrent volontiers à la bonne saison. Diverses espèces migratrices et hivernantes choisissent la Cussignière comme lieu de halte, de nourrissage ou de dortoir : râles d’eau, coucous, bruants des roseaux, locustelles tachetées et bécassine des marais se rencontrent en nombre, parfois impressionnant !
Terreau de choix pour une flore diversifiée
Prairies humides parsemées de saules et prairies de fauche, haies semi-naturelles et fragments de forêts marécageuses forment un bel ensemble paysager et offrent des habitats diversifiés aux résidents du marais. On retrouve le populage des marais, la reine des prés, le cirse maraîcher et divers carex, végétation typique des sols riches et humides. Dans les parties boisées, aulnes et peupliers dominent l’étendue des buissons de saules où chantent les rossignols. Le plus orangé des papillons de Wallonie, le cuivré des marais, aime déposer ses œufs sur les grandes patience d’eau qui jalonnent le site. Le sud de la réserve est traversé par la voie ferrée Athus-Meuse, le long de la frontière franco-belge, où le rare lézard des souches se dore au soleil.