Le marais de Grendel
Un vestige des prairies humides de la Vallée de l'Attert
Une réserve diplomatique
Le marais de Grendel est le dernier reliquat des prairies humides qui accompagnaient autrefois l’Attert dans sa vallée. Jusqu’en 1945, les marais étaient fauchés annuellement pour récolter le foin. Les paysans de la vallée contribuaient ainsi au maintien de nombreuses espèces de la flore et de la faune dans ces zones humides à végétation basse. Après-guerre, ces fonds de vallée ont été fortement drainés pour y mener du pâturage ou des cultures. Le marais de Grendel, lui, fut simplement… abandonné. Envahi par les saules, il se reboisait et les espèces intéressantes disparaissaient. C’est alors que commençae alors l’aventure naturaliste avec ses nombreuses péripéties historico-frontalières. La réserve est en effet traversée de part en part par la frontière. Une borne-frontière en fonte accueille d’ailleurs les visiteurs.
Partenariats frontaliers
Si la première parcelle grand-ducale est protégée dès 1973 par l'association natur&ëmwelt, notre homologue et partenaire luxembourgeois, et la partie belge en 1997 par Natagora, ce n’est qu’à partir de 2005 que la sauce prend réellement grâce au contrat de rivière de la vallée de l’Attert qui met les deux parties en contact. Aujourd’hui, les résultats de la bonne coopération entre tous les acteurs sont visibles dans le marais. Les iris le disputent aux massettes et aux morelles douces-amères dans les roselières. Les linaigrettes côtoient les comarets, les orchidées des zones humides et le saule rampant dans les bas-marais et la molinaie alcaline.
Discrète mais bien promue
La réserve est un peu perdue sur la carte des réserves naturelles. Mais tout est mis en œuvre, des deux côtés de la frontière, pour valoriser ces milieux sauvegardés. Le Parc naturel de l’Attert joue notamment un rôle important dans sa promotion auprès du grand public. Une balade balisée de 13 km, jouant à saute-frontière, a ainsi pour point d’orgue la visite du marais.